Bague Lady Duo
Nos coulisses

Un pur hasard

 3 min

Il y a des projets que l’on n’oublie pas.

Il y a quelques semaines, un client est venu nous voir avec une demande à la fois simple et exigeante : il souhaitait offrir un pendentif sur-mesure, orné d’un diamant aux proportions généreuses et à la pureté exceptionnelle.

Notre gemmologue a fini par trouver cette perle rare : un diamant de 2 carats, à la limpidité presque irréelle. Mais le plus surprenant n’est venu qu’après…

Lorsque nous avons reçu la pierre, son certificat du GIA (Gemological Institute of America, l’autorité mondiale de référence en gemmologie, reconnue pour ses certifications et son expertise scientifique indépendante sur les pierres précieuses) était accompagné d’une lettre indiquant qu’il s’agissait d’un diamant de type IIa. Un détail que rien ne laissait présager, et qui a changé notre regard sur cette pierre. Ce degré de pureté, l’un des plus rares au monde, n’était pas prévu. Il s’est imposé comme un heureux hasard, un cadeau inattendu. Pour notre client, comme pour nous.

Une première pour la Maison, et un de ces moments qui nous rappellent pourquoi nous aimons tant notre métier.

Bague Lady Ovale Pavée
Alliance Mathurins, bague Baby EverBloom

Une classification confidentielle

Dans l’univers du diamant, on parle souvent des « 4C » : cut, clarity, color, carat, pour juger de la qualité d’une pierre. Mais une autre classification existe, moins connue : la typologie atomique, ou classification type I / type II.

Cette typologie ne s’intéresse pas à ce que l’œil perçoit, mais à ce que la pierre contient, ou plutôt, ne contient pas.

  • Les diamants de type I, qui représentent environ 98 % de tous les diamants naturels, contiennent de l’azote en très faible quantité.
  • Les diamants de type II, eux, en sont totalement dépourvus. Ce simple détail change tout.
Alliance Mathurins Pavée, bague Rétromantique Pavée
Alliance Sablon, bague Rétromantique Poire Pavée

IIa : la pureté à son plus haut degré

Les diamants de type IIa sont parmi les plus purs au monde. Leur structure cristalline ne contient ni azote, ni impuretés. Résultat ? Une transparence inégalée, un feu net, sans filtre.

Ce ne sont pas nécessairement les plus blancs ou les plus gros. Mais ils dégagent quelque chose de particulier, de subtil. Une lumière qui semble plus fluide, presque vivante. Une sensation que rien ne vient troubler dans le cœur de la pierre. Ce n’est pas un hasard si les plus grands diamants de l’Histoire, du Cullinan au Koh-i-Noor, sont de type IIa. Ils n’éblouissent pas, ils captivent.

IIb : l’exception dans l’exception

Encore plus rares, les diamants de type IIb ne représentent qu’une infime fraction des diamants extraits chaque année. Leur particularité ? Ils contiennent des traces de bore, un élément qui leur confère parfois une légère teinte bleutée, mais surtout une propriété étonnante : ils sont conducteurs d’électricité.

Cette singularité physique, presque irréelle, ajoute à leur mystère. Ils n’appartiennent plus tout à fait à la même catégorie. Ce sont des pierres qui défient la logique, à mi-chemin entre science et poésie. Parmi eux, le célèbre Hope Diamond, d’un bleu profond et envoûtant, est sans doute le plus emblématique.

Alliance Sablon, bague EverBloom Pavée
Bague Rétromilano

Pourquoi ces pierres nous parlent tant

Peut-être parce qu’elles nous rappellent que l’exception ne crie pas toujours fort. Qu’un éclat peut être intense sans être tape-à-l’œil. Qu’une pierre peut être précieuse pour ce qu’elle révèle, mais aussi pour ce qu’elle préserve.

Leur apparence peut sembler discrète au premier regard, et pourtant, ce sont les plus rares. On les trouve principalement dans quelques gisements bien précis à travers le monde : notamment en Afrique du Sud, en Inde (dans les mines historiques de Golconde), mais aussi en Angola, en Australie ou dans certaines régions du Canada. Le célèbre Cullinan, taillé pour la Couronne britannique, ou encore plusieurs diamants de Golconde appartenant à des collections royales, sont de type IIa.

Autant dire que tomber sur une telle pierre aujourd’hui relève presque du hasard. Et lorsqu’on a cette chance, on comprend immédiatement que l’on tient quelque chose de singulier. Une pierre qui ne cherche pas à briller plus que les autres, mais qui éclaire autrement.

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